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Médias / Communications

Cybermalveillance.gouv.fr Une aide officielle contre les menaces informatiques

    Cyril Brosset journaliste à Que Choisir nous rappelle quelques bases.

    Phishing, virus, rançongiciels, spam… un nouveau site officiel recense les menaces informatiques auxquelles sont confrontés les particuliers et donne des conseils pour y faire face.

    Jusqu’à présent, lorsqu’un particulier rencontrait un problème avec son smartphone ou était victime d’un virus sur son ordinateur, il était un peu perdu. Certes, il pouvait signaler le problème aux autorités, mais les initiatives étaient disparates et pas forcément connues de tous. Surtout, la victime ne comprenait pas toujours ce qui lui était arrivé précisément et quelle attitude adopter. Désormais, en cas de problème avec ses équipements informatiques, le bon réflexe est de se rendre sur le site www.cybermalveillance.gouv.fr. Cette plateforme créée par l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (Anssi) permet de comprendre ce qui est arrivé et surtout de savoir comment réagir pour résoudre le problème et éviter qu’il ne se produise à nouveau.

    Des conseils en fonction de la situation

    Après avoir été testée pendant plusieurs mois dans la région Hauts-de-France, Cybermalveillance.gouv.fr est désormais accessible partout en France. Il suffit d’entrer son adresse postale puis de préciser si le problème concerne un ordinateur, un smartphone ou une tablette ou bien s’il touche sa messagerie électronique, les réseaux sociaux ou un site Internet. Il ne reste ensuite plus qu’à décrire le type de problème rencontré en s’appuyant sur la liste. En fonction de la situation, la plateforme propose la meilleure conduite à tenir. Dans bon nombre de cas, elle conseille de porter plainte auprès de la police ou de la gendarmerie. Elle peut également proposer de signaler le problème sur la plateforme adéquate (Signal-spam pour le spam, Phishing-initiative pour les cas de phishing, etc.) ou d’appeler le service téléphonique Net-écoute. Il est également possible, parfois, de télécharger une « fiche réflexe », un document simple qui décrypte l’infection et explique que faire. Il est même recommandé de l’imprimer et de l’amener au commissariat ou à la gendarmerie pour faciliter le travail des forces de l’ordre puisque y figurent les infractions et les textes de loi concernés. Enfin, en cas d’infection, la plateforme vous affichera une liste de prestataires informatiques sérieux présents autour de chez vous susceptibles de vous aider à remettre votre ordinateur en état de marche.

    Utile pour tout le monde, victime ou non

    Si cette nouvelle plateforme est avant tout destinée aux victimes d’actes de cybermalveillance, le site met aussi l’accent sur la prévention. Ainsi, en cliquant sur l’onglet « Comprendre la cybermalveillance et se protéger » depuis la page d’accueil, vous aurez accès à plusieurs vidéos bien faites sur les principaux risques que vous encourez en utilisant votre ordinateur ou votre smartphone et les mesures de protection à mettre en place pour les éviter.

    Pour l’instant, la plateforme souffre encore de quelques imperfections. Tous les cas de figure ne sont pas bien détaillés et seules deux fiches réflexes sont proposées (l’une sur les rançongiciels, l’autre sur le phishing). « La plateforme est dans une phase de lancement, mais elle montera en régime dans les mois qui viennent », promet Jérôme Notin. Le directeur général du groupement d’intérêt public Acyma (Actions contre la cybermalveillance) et responsable de la plateforme Cybermalveillance compte notamment sur l’arrivée de renforts humains pour en accélérer le déploiement. D’autres fiches réflexes devraient être mises en ligne dès la fin octobre et des services complémentaires devraient être proposés dans les mois qui viennent. Qui plus est, si tout le monde signale les actes dont il a été victime, l’Anssi, l’autorité chargée de la sécurité informatique des Français, disposera enfin de données statistiques sur les menaces réelles qui pèsent sur les particuliers. Aujourd’hui, seuls les éditeurs d’antivirusdisposent de ce genre de données. Et rien ne dit qu’elles sont fiables.